Prospecter dans les mailles en altitude pour alimenter le projet ODF

C’est un fait, les mailles situées en altitude sont moins prospectées que les autres. Les prospections en montagne impliquant certaines contraintes d’ordre naturel (enneigement réduisant l’accessibilité, temps nécessaire, connaissance spécifiques). Il en découle que les espèces de montagne sont moins bien suivies que les oiseaux communs.

Mais, la neige ayant quasiment disparu au mois de juin, la période est idéale pour réaliser des prospections ornithologiques. Les données collectées serviront à compléter les cartes de répartition et permettre une meilleure estimation des tailles de populations de ces espèces d’altitude dans l’atlas des oiseaux de France.

Quelle que soit la motivation première qui vous amène à vous rendre en montagne, la randonnée ou l’ornithologie, vous avez différentes possibilités pour participer à l’atlas des oiseaux de France.

Choisir sa zone de prospection

Si vous allez sur le terrain pour l’ornithologie, ciblez les mailles accessibles situées en altitude et consultez les listes d’espèces. Privilégiez celles où les espèces de montagne sont absentes de la liste « Après 2019 » et celle où le statut nicheur n’est pas confirmé (nicheur probable, nicheur possible) grâce à l’onglet « Cartes ».

Une fois sur le terrain échantillonnez si possible les différents habitats de la maille. Vous pouvez cibler une ou plusieurs espèces lors de votre prospection : le traquet motteux, le monticole de roche ou encore le pipit spioncelle.

Détecter le Pipit spioncelle, le Traquet motteux et le Monticole de roche

Cibler l’habitat favorable

Le Pipit spioncelle est inféodé aux prairies et pelouses alpines parsemées de rochers. Il est souvent associé à un milieu humide - d’où son nom anglais « water pipit » qui souligne bien cette caractéristique – tandis le Traquet motteux et le Monticole de roche, préfèrent les pelouses sèches sablonneuses ou rocailleuses.

Chant vs cris

Choisir son mode de prospection

Que vous soyez sur le terrain pour l’ornithologie ou la randonnée, vous avez deux options :

• Faire des listes complètes : faites une pause toutes les 20 minutes et notez toutes les espèces vues et entendues depuis votre point d’observation
• Faire des points EPOC : tous les quart d’heure, faites un point EPOC (point d’écoute de 5 minute)

Lors de la saisie des données, n’oubliez pas d’indiquer les codes atlas pour chaque observation.

Si vous pratiquez déjà l’ornithologie en montagne, vous pourriez être intéressé par le STOM. Ce suivi temporel des oiseaux de montagne est une adaptation du protocole STOC pour la montagne. Il cible les oiseaux des milieux supra-forestiers de l’étage montagnard à l’étage alpin (entre 1 300 et 2 800 m d’altitude). Il nécessite de bonnes connaissances sur les oiseaux de montagne et un engagement sur le long terme (minimum 8 ans).

Vous souhaitez participer au STOM ? Contactez jules.chiffard@gmail.com.

Lire aussi : Dernier passage STOC & points EPOC ODF et début des suivis en montagne !

Pour conclure

Que vous fassiez une prospection ornitho ou une randonnée en montagne, pensez à faire des points EPOC ou des listes complètes, et à indiquer les codes atlas pour chaque individu observé.

L’équipe ODF vous remercie pour vos précieuses contributions !