L’automne 2022 s’annonce propice à l’observation de ce pouillot sibérien. Pour le moment la majorité des donnés 2022 sont littorales, de la pointe bretonne à la Gironde¹. Si vous ne l'avez pas encore observé, c'est le moment idéal pour partir à sa recherche !

Migrateur strict, le Pouillot à grands sourcils hiverne habituellement en Asie du Sud-Est et niche dans la Taïga sibérienne². Occasionnel en France, il est toutefois le pouillot sibérien le plus « fréquemment » rencontré sur le territoire.

Pourquoi l’automne 2022 promet d’être riche en observation de PGS ?

Chaque automne des afflux variables d’individus, nichant à l’Ouest de l’Oural, suivent les côtes de la Mer Baltique puis de la Mer du Nord pour rejoindre l’Europe occidentale ; ils parviennent ainsi jusqu’en France. Depuis les années 1990, la fréquence des observations a fortement augmenté (surtout des jeunes en 1er hiver) en période automnale³. D’après des données de baguage, certains oiseaux semblent montrer une certaine fidélité au site d’hivernage ⁴. Il parait fort probable qu’une nouvelle voie de migration se soit formée au sein du paléarctique occidental, reliant la Sibérie à la frange littorale de l’Europe occidentale).

Où et quand l’observer ?

En France, le Pouillot à grands sourcils est présent principalement de septembre à novembre. Il apprécie les milieux arborés et riches en broussailles et fréquente une large gamme d’habitats comportant ces éléments proches des côtes ou des fleuves, jusque dans les parcs et jardin. Discrète, l’espèce se déplace avec agilité dans le feuillage des ligneux. Tendez bien l’oreille car il est plus souvent décelé grâce à son cri typique : « tsu ii » !

Signalement des observations : ouvrez l’œil et sortez l’appareil photo

Le Pouillot à grands sourcils est vert mousse dessus et blanc sale dessous. La double barre alaire jaunâtre sur les grandes et moyennes couvertures ressort nettement sur le fond sombre de l’aile. Le trait sourcilier foncé est surmonté d’un sourcil jaune pâle.

Cette espèce peut être confondue avec deux autres espèces sibériennes occasionnelles, le Pouillot de Hume ou le Pouillot de Pallas⁵. Le plumage du premier est plus terne que celui du PGS, le bec est plus foncé, et les barres alaires sont de couleur chamois. Le deuxième possède un trait sourcilier nettement plus noir que le PGS ; le sourcil est également plus jaune. Alors ouvrez l’œil si vous pensez avoir vu ou entendu un PGS et prenez l’oiseau en photo si vous le pouvez !

Pour signaler vos observations, rendez-vous sur la plateforme Faune France.