Tous nos conseils pour cibler vos prospections dans les mailles et contribuer efficacement à l'atlas des oiseaux de France !

La reproduction des rapaces touche à sa fin en ce mois d’août. Alors que les jeunes Aigles bottés et Circaètes Jean-le-Blanc prennent tout juste leur envol, c’est le moment de les recenser dans les mailles pour confirmer le statut de reproduction de ces deux espèces.

Des espèces plutôt méridionales dont l’habitat de reproduction est similaire

L’Aigle botté se reproduit principalement dans le quart sud-ouest de la France (Occitanie et sud de la Nouvelle Aquitaine) ainsi qu’en Auvergne, en Centre-Val-de-Loire et en Bourgogne-Franche-Comté. L’espèce établit son aire dans les zones boisées ouvertes sur des clairières, des zones agricoles, bocagères, ou riveraines, qu’elle affectionne comme terrain de chasse. Le nid est placé haut dans un arbre, résineux ou feuillu selon la région. Il arrive que l’Aigle botté s’installe sur une aire ayant appartenu anciennement à une autre espèce (buse, milan, autour).

Le Circaète Jean-le-Blanc se reproduit dans toute la moitié sud du territoire. Comme l’Aigle botté il affectionne les zones boisées ouvertes sur des clairières, des zones agricoles et bocagères. Les circaètes établissent leur aire sur des branches dégagées ou sur le sommet des arbres tabulaires (pins).

A noter que les deux espèces sont fidèles à leur site de nidification, ce qui permet de suivre la reproduction des couples d’un secteur sur plusieurs années.

Organiser une prospection ciblée

Etant donné que ces espèces fréquentent des habitats similaires, vous allez pouvoir définir une seule et même zone de prospection. Dans l’onglet « Carte », zoomez sur la zone souhaitée et cliquez sur les mailles qu’elle contient en consultant à chaque fois les listes d’espèces. Vous ciblerez telle ou telle maille en fonction des informations apportées par cette liste (absence de l’espèce après 2019, statut nicheur « possible » ou « probable »).
Ensuite étudiez la répartition des habitats grâce à l’orthophotographie (Menu « Couches »> Fonds cartographiques> Orthophographies) pour organiser votre parcours et positionner vos potentiels points d’observation.

Quelle méthodologie de recensement adopter ?

Lors des prospections, une fois que l’on se trouve dans l’habitat propice à la présence de l’une ou l’autre des espèces, il peut être intéressant d’opter pour un ou plusieurs points EPOC ou des listes complètes afin de recenser aussi les autres espèces présentes dans la maille. Vous pourriez détecter une espèce non ciblée qui n’a pas encore été mentionnée dans la maille après 2019, sait-on jamais !

Signaler ses observations sans oublier les codes atlas

Le but de ces prospections ciblées est soit de détecter la présence nouvelle de l’une des deux espèces dans la maille, soit d’apporter une information supplémentaire sur le statut de reproduction de l’une des deux espèces dans la maille et passer de « possible » à « probable », voire à « certain », ou de « probable » à « certain ». Pour cela, il est indispensable de préciser un code atlas lors de la saisie de l’observation. Le signalement se fait sur Faune France, sur les portails Faune locaux ou via l’application NaturaList.